Le contrôle du niveau d’amiante est une phase cruciale pour toutes les transactions immobilières concernant les maisons et immeubles dont les permis de construire datent d’avant le 1er juillet 1997. Si tel est votre cas, vous devez prendre un rendez-vous pour un diagnostic immobilier et passer au désamiantage. Voici les différentes étapes de cette procédure.
Le dépoussiérage
Le dépoussiérage est identifié à un grand nettoyage. L’expert doit dépoussiérer les endroits et surfaces où le désamiantage aura lieu puis les nettoyer de tous les éléments exposés à la toxicité de l’amiante. Il s’occupe aussi de démonter et de déplacer les éléments du bâtiment qui ne sont pas touchés par l’amiante. Cela permet d’écarter le risque de contamination durant les travaux de désamiantage.
Le confinement avec test au fumigène
Les locaux à désamianter doivent être confinés avant d’être étanchéifiés. En effet, par le confinement des locaux, on évite l’inhalation des fibres d’amiante présentes dans l’atmosphère au cours du désamiantage. Afin de tester l’imperméabilité de ces locaux, le professionnel y loge de la fumée. Dans l’éventualité où les pièces sont parfaitement étanches et confinées, la fumée ne doit pas s’évader.
Notez que pendant le confinement, l’air doit se renouveler et tous les artisans participant à cet exercice sont tenus de se doter d’un dispositif complet constitué de bottes, de gants, de masques et d’un système respiratoire à ventilation.
Le démantèlement de l’amiante
L’opération de destruction de l’amiante permet d’ôter et de supprimer l’amiante. C’est la phase la plus essentielle et c’est à cette étape que commence réellement le désamiantage. On distingue trois différentes méthodes pour détruire l’amiante. Ces techniques sont employées en fonction des risques de prolifération de l’amiante.
L’enlèvement de l’amiante peut se faire par retrait : les matières qui contiennent de l’amiante et qui sont en contact avec des fibres sont d’abord arrachées. Par la suite, le spécialiste extrait les fibres d’amiante de ces matières suivant une procédure spécifique réduisant la propagation de l’amiante. Cette méthode est nommée « l’humide ». La 2e option est le recouvrement qui revient à couvrir les sols et les murs avec un revêtement.
Enfin, l’encapsulage est le processus utilisé lorsque le retrait de l’amiante est beaucoup plus dangereux pour les experts chargés de la décontamination. Il consiste à pulvériser un produit sur l’amiante afin de solidifier les fibres.
Une fois ces matériaux débarrassés des fibres d’amiante, il est nécessaire de réaliser un nettoyage fin pour aspirer puis brosser les surfaces.
Les contrôles
À la fin du désamiantage de tous les matériaux et produits contaminés par l’amiante, de nombreux tests sont réalisés dans le but d’évaluer la performance des travaux. L’expert effectue des vérifications visuelles dans l’air pour s’assurer que le travail a été correctement fait. De plus, il mesure le taux de fibres d’amiante dans l’atmosphère.
Après cela, il faut attendre au minimum 48 heures pour réaliser un contrôle ultime avec succès avant de démonter le confinement des salles concernées. Autrement dit, si aucune trace d’amiante ne persiste, le chantier est officiellement démonté.
La gestion des déchets
La phase finale de l’opération de désamiantage revient à éliminer l’intégralité des déchets qui comportent de l’amiante. Les déchets doivent en effet être expédiés sur un site de traitement spécialisé pour être entièrement détruit.
Cette étape a été rendue déontique par la loi française. Alors, afin de prouver qu’il a réellement éradiqué les déchets issus des travaux de désamiantage selon les règles en vigueur, le propriétaire exige un certificat sur le site où les déchets ont été traités.
En conclusion, une opération de désamiantage se déroule en cinq grandes étapes. On compte le dépoussiérage, le confinement avec test au fumigène, le démantèlement de l’amiante puis le nettoyage fin des surfaces et enfin les contrôles et la gestion des déchets issus du désamiantage.